Système scolaire

Content warnings: violences scolaires, marginalisations, rejet de l'autre, capitalisme

Cette entrée est un copié-collé d'une discussion sur le système scolaire. Il est donc potentiellement maladroit, et pas sourcé. Il est l'expression d'un ressenti, notamment vis-à-vis de mon vécu, et non une analyse strictement objective. Il est également sujet à modification(s), une fois que j'aurai mis en place un système de traçabilité des modifications qui les rendront transparentes.

La france a des années de retard au niveau recherches scientifiques sur le plan neurologique. Je ne sais pas du tout où se situe l'opinion publique française par rapport à d'autres pays. Il me semble qu'aux usa, le diagnostic, mise en place d'une médication et suivi du tdah a des protocoles relativement solides (bien que le système de santé libéral là bas soit atroce) En france on est archi loin d'atteindre un consensus medical permettant d'établir des protocoles sur le sujet. Les psychiatres formés (et de bonne volonté) sur le sujet sont tellement peu nombreux qu'ils sont overbookés dans le public. Dans le privé c'est mieux, mais qui dit privé dit bonne mutuelle, et avoir une bonne mutuelle quand tu galères deja à bouffer, étant donné que l'élitisme bourgeois français a laissé pour compte énormément de personnes neuroatypiques qui n'ont jamais bénéficié de la moindre réelle prise en charge lors de leur enfance/adolescence, ayant pour conséquence une marginalisation graduelle et le développement de sérieux problèmes de santé, ainsi qu'une forte précarité.

Dans le public, c'est simple. Tu appelles pour un rdv, le créneau le plus tôt est dans 2 ans (pour le tdah, je ne suis pas sure pour les autres troubles). Fin de la blague.

Je suis saoulée, quel pays de merde. Et la sale merde d'en haut qui continue a accélérer la libéralisation des metiers de soin et la privatisation des hôpitaux. "Tu es pauvre ? Tu n'es pas blanc-he ? T'es pas un cismec ? T'es pas neurotypique ? T'as pas les fafs ? Ben reste en chien".

Chaque fois que j'arrête de faire l'autruche et de faire semblant de pas voir à quel point le gouv actuel est deja facho (même si c'est ok de preserver sa santé mentale, péter son crâne c'est utile a personne. Prenez soin de vous) j'ai une sale sale sale envie de juste foutre le feu partout. Pour ça que j'ai le cul entre deux chaises, la pseudo-violence telle que décrite par les médias n'est que l'expression d'un désespoir et d'un mal-être induit par une société qui ne nous laisse pas d'autre choix. C'est pas une question de "c'est mal de casser des vitrines", c'est une question de "c'est mal de laisser crever des gens".

Et une réponse très simple à mon dilemme (pour laquelle j'ai un énorme respect pour toustes celleux qui bossent en tant qu'aesh), c'est que leur travail permet de concrètement faire bouger les choses et avancer dans la bonne direction au lieu de juste abandonner des gosses parce que le bénéfice que l'état et le patronat se met dans la poche diminue s'il faut investir plus de ressources pour qu'un-e gosse puisse être exploité-e par le capitalisme de la même manière qu'un gamin qui n'a pas de handicap, et vu que seul le profit compte dans leur sale machine immonde, si on compare le système à une usine à jouets, un-e gosse handicapé-e n'est considéré-e que comme un pantin défectueux, et vu que ces connards ont un foutu dollar à la place du cœur, imaginer que qqun pourrait vouloir d'un jouet defectueux leur parait etre une theorie complètement absurde, donc autant directement le mettre à la poubelle discrètement pour pouvoir fièrement afficher un taux de 100% de succès et se congratuler dans leur entre-soi. De la même manière que les chiffres du chômage sont tournés de sorte à faire beau, pareil pour les chiffres de reussite au bac, on fout juste toute la merde sous un tapis et tant que les objectifs financiers vont bien, tout va bien.

Avoir appris l'existence des pial fut une miette d'espoir et ça m'a fait bcp bcp de bien. Le moindre acte compte.